Comment éviter le surmenage et le burn out?

Je souhaite d’abord transmettre un message optimiste : il n’y a pas de fatalité et il est possible de sortir de ce tourment que sont les crises d’angoisse.

Personnellement j’ai connu un tsunami lors de ma vie professionnelle d’avant où horaires extra larges, rythme effréné, mauvaise alimentation, sommeil insuffisant, stress permanent ont petit à petit laisser la place à de l’angoisse quotidienne.

Difficulté à s’alimenter, problèmes pour s’endormir, cauchemars, fatigue chronique, crise d’urticaire géant…A chacun ses symptômes!

Ce qui au départ était un léger état anxieux s’est , au fil du temps, transformé en crises d’angoisse. Celles-ce sont devenues de plus en plus fréquentes, se sont multipliées : au travail puis le week-end, les effets sur les troubles alimentaires où s’alimenter devient un calvaire, les effets sur le sommeil, sur la concentration où réfléchir est un effort surhumain jusqu’à ce que tout s’écroule…le corps et le mental ne fonctionne plus : impossible de se lever pour aller travailler, impossible de réfléchir.

J’ai plongé dans un abîme pendant plusieurs semaines et il m’a fallu plusieurs mois pour me remettre sur pieds. Ce surmenage ou burn out est un vrai cataclysme qui emporte toutes volontés sur son passage.

Alors avant d’en arriver à un cas extrême ne tardez pas à prendre soin de vous et à écouter votre corps et votre mental. Dès les premiers signes d’anxiété mettez en place des outils pour réguler votre malaise.

Qu’est-ce-que le trouble anxieux ? Quelles différences entre angoisse et stress?

Petit rappel pour ceux qui n’auraient pas lu l’article sur « La crise d’angoisse comment ça marche ? ».

« Une personne souffre de troubles anxieux lorsqu’elle ressent une anxiété forte et durable sans lien avec un danger ou une menace réelle, qui perturbe son fonctionnement normal et ses activités quotidiennes » (source INSERM)

Nous ne sommes pas tous égaux face à l’anxiété. Certaines personnes gèrent mieux que d’autres mais personne n’est à l’abri de souffrir de trouble anxieux.

Le trouble anxieux est la résultante de plusieurs facteurs : environnementaux d’abord, en lien avec des évènements stressants; biologiques ensuite avec la production de  neurotransmetteurs tels que sérotonine, adrénaline, cortisol…; génétiques enfin avec un terrain plus ou moins favorable.

Tout le monde est confronté un jour ou l’autre à cette émotion désagréable qu’est l’anxiété : lors du passage d’un examen, lors d’une consultation médicale…

Si elle est passagère chez la majorité des gens elle peut vite devenir gênante voire nocive si elle s’invite trop souvent et trop longtemps dans le quotidien.

L’anxiété empêche ou ralentit la prise de décision, empêche ou ralentit l’action…et entraine des ruminations qui s’immiscent dans le quotidien.

Cette anxiété bascule dans le trouble anxieux voire la crise de panique ou encore dans les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et phobies lorsque la souffrance impacte le quotidien de la vie familiale, personnelle ou professionnelle.

Le trouble anxieux se différencie du stress qui est une réponse à un danger immédiat (fuite ou combat) où le corps se mobilise pour apporter une réponse physique et physiologique.

L’angoisse ou l’anxiété est un trouble plus complexe qui résulte du mental. Alors que le stress répond à un évènement particulier l’anxiété est une anticipation de situation négative associée à une peur incontrôlable et irrationnelle.

L’anxiété généralisée toucherait 2 à 4% de la population (Source Vidal) et peut être associée à une dépression, phobie, crise de panique, troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Le diagnostic médical nécessite plus de 6 mois des symptômes suivants :

• Anxiété persistante et irrationnelle impactant le quotidien
• Difficultés à se contrôler et à maitriser ses préoccupations
• Troubles du sommeil, irritabilité, agitation, problème de concentration, de mémoire

Les solutions apportées aux troubles anxieux peuvent passer par le suivi médical et un traitement médicamenteux pour juguler les crises. Elles peuvent passer par des thérapies de type comportementales et cognitives (TCC), qui mettent l’accent sur le repérage des pensées négatives afin d’apporter un autre angle de vue ou des thérapies analytiques.

Parallèlement aux thérapies à suivre au long cours plusieurs adaptations peuvent dores et déjà être mise en place pour améliorer le quotidien : Il s’agit des médecines alternatives telles que la sophrologie, l’hypnose, la méditation, le yoga…(en savoir plus)